Cash flow
Cash flow, au pied de la lettre, signifie flux de trésorerie. Mais dans la pratique il y a quasiment autant de définitions du cash flow que de sociétés ! La tendance est cependant à la normalisation des appellations dont les principales sont : Le cash flow from operations ou le flux de trésorerie d'exploitation que l'on trouve dans le tableau des flux de trésorerie publié maintenant par la quasi-totalité des entreprises cotées. Il correspond à : résultat net + dotations nettes aux amortissements et aux provisions sur actifs immobilisés - plus-values de cession d'actifs + moins-values de cession d'actifs - variation du besoin en fonds de roulement = Flux de trésorerie d'exploitation C'est effectivement un flux de trésorerie ; il n'est pas tout à fait purement d'exploitation car il inclut les frais financiers, mais à une époque d'endettement et de taux d'intérêt relativement faibles, ce défaut est mineur. Il sert surtout en analyse financière. Le free cash flow ou flux de trésorerie disponible correspond au flux de trésorerie généré par l'actif économique (operating assets), flux qui est ensuite réparti entre ceux qui ont financé cet actif économique, à savoir les actionnaires et les prêteurs (banques et obligataires). Il se calcule ainsi : excédent brut d'exploitation (EBITDA) - impôt normatif sur le résultat d'exploitation (EBIT) - variation du besoin en fonds de roulement - investissements nets des désinvestissements = Flux de trésorerie disponible C'est un flux de trésorerie on ne peut plus pur qui est utilisé en évaluation pour calculer la valeur d'une entreprise à partir d'un discounted cash flow (DCF) ou modèle d'actualisation des flux de trésorerie. On l'appelle aussi parfois cash flow to firm. Le cash flow to equity correspond au précédent sous déduction des flux qui reviennent aux prêteurs, c'est-à-dire des frais financiers nets après impôt normatif et de la variation de l'endettement bancaire et financier net. Il sert aussi en évaluation pour estimer la valeur des capitaux propres. Mais, sauf exception, nous en déconseillons l'utilisation et lui préférons nettement le free cash flow. La capacité d'autofinancement (résultat net + dotations aux amortissements et aux provisions sur actifs immobilisés - / + les plus / moins-values de cession d'actifs) est parfois considérée comme synonyme de cash flow. C'est ainsi le cas dans le calcul du price cash flow (valeur des capitaux propres / cash flow) qui sert en évaluation par les multiples. Ceci est abusif car n'oublions pas qu'un cash flow est avant tout et littéralement un flux de trésorerie ! La CAF n'en est un que si les clients et les fournisseurs paient et sont payés comptant et si les stocks sont nuls, ou bien si ces trois postes sont constants au cours du temps, ce qui est bien rare ! Enfin l'excédent brut d'exploitation (l'EBITDA des Anglo-Saxons) est parfois qualifié de cash flow. On oublie alors l'impôt et les variations du besoin en fonds de roulement.
Analyse financière
Comptabilité