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Si vous en doutiez encore, la baisse de 14 % du cours de Derichebourg, le spécialiste du recyclage des déchets, observée hier à l’annonce de sa prise de participation de 20 % dans Elior, groupe de restauration collective, doit vous en convaincre !
En une séance, ont été effacés environ 200 M€ de valeur des capitaux propres pour un investissement de l’ordre de 167 M€.
Il est vrai que même si Derichebourg a une division de services aux entreprises qui fait le quart de son activité, les synergies avec Elior Group ne sautent pas spontanément aux yeux. D’autant que la participation a été prise sans concertation avec le management d’Elior et acquise à un prix double du cours de Bourse. Une acquisition purement financière, rendant plus difficile le dégagement d’éventuelles synergies.
D’un autre côté, Derichebourg est dans un secteur cyclique. Le groupe est contrôlé par une famille fondatrice qui peut avoir envie de profiter d’une phase haute du cycle pour réduire le risque du groupe avec un investissement dans une entreprise, certes à redresser, mais beaucoup moins sensible à la conjoncture. D’autant que son propre cours, même après la correction d’hier, a triplé par rapport au début de 2020, contre une division par 5 pour celui d’Elior.
Et quand même bien la totalité de cette nouvelle participation partirait en fumée, la dette nette de Derichebourg ne ferait toujours que moins d’une année d’EBE.
Un risque supportable pour des actionnaires familiaux.